Tête à tête
Apprendre à observer et reproduire
À la découverte de l’autoportrait en maternelle (et au cycle 2)
Matériel :
- Miroir 15 x 15 cm
- Rhodoïd
- Feutres effaçables, feutre permanents…
Sur un miroir 15 x 15 cm placé au mur, à regard d’enfant, on pose un Rhodoïd. Tout en se regardant, l’enfant dessine les contours de son visage en utilisant des feutres permanents et/ou des feutres gouache. Il retire ensuite le Rhodoïd et le dépose sur une surface blanche.
Dans un premier temps, on prendra le temps de se regarder et d’observer les différentes parties du visage sous la conduite de l’enseignant. On utilisera ensuite son doigt comme un hypothétique stylo pour suivre le contour du visage, du nez, des yeux, etc.
Dans un second temps, on posera le Rhodoïd sur le miroir et à l’aide du feutre non permanent, on répétera l’opération. On peut varier les épaisseurs de trait, voire même les couleurs.
Progressivité et prolongements pour les cycles 2 et 3
Ce Rhodoïd recouvert, plusieurs activités peuvent être proposées :
Photocopier et mettre en couleurs : On photocopie le Rhodoïd sur papier 80 g en deux exemplaires afin d’en garder un en noir et blanc. La mise en couleur se fera selon différentes techniques. Pour les mise en couleurs nécessitant un mouillage (encres, aquarelle, etc.) on prendra soin de maroufler (ou coller la feuille sans laisser de bulle) sur un support plus rigide (papier 200 g ou carton). On variera les techniques en s’inspirant des constats déjà faits.
Projeter : Le ou les Rhodoïd, superposés ou non, colorés ou non, peuvent être projetés sur un mur, un écran ou même un volume. Cette dernière proposition permet de donner une épaisseur au dessin, on choisira un volume blanc de préférence et l’on gardera une photographie pour mémoire (photographie sans flash).
Dessiner ce que l’on voit, pas ce que l’on sait !
Le dessin d’observation à l’école permet de développer le regard et de mieux « comprendre » les objets
La nature morte de la maternelle au cycle 3
5 étapes
- Dessiner l’objet que l’on voit
- Comparaison : comparer son dessin à celui des autres
- Tâche/ procédé : décrire l’objet : formes, lignes, couleurs et l’agencement…dire comment c’est fait
- Deuxième jet : redessiner l’objet en tenant compte des stratégies
- La ressource se trouve : ici
Le temps dévolu à l’activité est variable : très court pour saisir la forme, un peu plus long (sans excéder 45 minutes) en fonction des outils utilisés et de l’attention portée aux détails.
Les objets à dessiner, de plus en plus complexes, et éventuellement en lien avec les autres domaines d’apprentissage. Ce peut être aussi des objets remarquables que les élèves souhaitent présenter à la classe.
Dessiner des séries
Dessiner sous contraintes permet de faire évoluer le geste, les tracés, de sortir du stéréotype
Dictée de poules aux C2 et C3
La séquence complète ici : Accéder aux documents
- On commence par un brainstorming des éléments constitutifs du dessin de la poule (et on pose le vocabulaire manquant) : crête, bec, barbillon, aile, queue, plumes, deux pattes, trois doigts, ergot
- On dessine une poule :
- de la main non experte
- en fermant les yeux
- en tremblotant
- en tirant des traits à la règle
- sans lever le crayon
- au pinceau (ou tout autre outil à priori non adaptéau dessin afin de créer des accidents graphiques)
- de la main non experte
- À l’oral, les élèves s’expriment sur les productions (effets produits, tracés, rendu, expressivité.)
- On réinvestit les trouvailles des dessins sous contraintes :
- on dessine une poule : altière, triste, rigolote, une poule qui boude, terrifiée, rondelette, épuisée, timide…
On peut dessiner de la même façon des séries de portes, de fenêtres, de chaises, de tables… L’objectif est de jouer avec les formes et d’en saisir l’expressivité.
Défi dessin
Laisser libre court à son imagination et sa créativité.
Des incitations pour dessiner tous les jours aux Cycles 2 et 3
Il s’agit de se rassembler autour d’une activité artistique commune, mobilisant peu de moyens et de temps, que l’on peut répéter librement, avec laquelle on peut jouer et que l’on peut partager. Chaque jour (ou presque, c’est à chacun de voir), il est possible de dessiner pour montrer son univers, aérer son imagination, s’étonner soi-même et les autres aussi ! Un peu comme un entraînement artistique et un rendez-vous régulier avec la sensibilité. Et nul besoin d’être doué !
Pas d’obligation, mais quelques règles du jeu… tout de même :
- Une durée : 15 minutes maximum (ou presque…) ;
- Une proposition : un thème, une situation, un but… donnés avec chaque DÉFI pour stimuler l’imagination, la créativité, l’invention ;
- Des outils ou des formats : souvent le crayon et la feuille de papier, mais parfois le DÉFI indique un moyen particulier à utiliser ou pas… !
Chacun peut, s’il le souhaite, collectionner ses dessins, en faire un album, une mini exposition, les partager avec ses amis…
Il suffit d’entrer dans le site en ligne, avec une tablette, un smartphone ou un ordinateur et de cliquer sur l’une des vignettes qui sont proposées pour découvrir un DÉFI DESSIN.
Quelques exemples :
- Un dessin qui sent bon.
- Un dessin sur un confetti.
- Un dessin de travers.
- Un dessin transparent.
Le trait la ligne
- sensibiliser à la pression de l’outil sur le support, au jeu la dilution des médiums.
- observer les résultats produits pour pouvoir les mettre au service d’un processus de création
Promenade du pinceau (tous cycles)
Matériel :
- Outils possibles : pastels, fusains, pinceaux secs ou très mouillés, bambous, calames, plumes, bâtons, spatules, piques à brochette, brosses…
- Médiums : épais ou liquide, clair ou foncé, coloré ou noir…
- Supports : papier grand format (raisin) différent grammage possible
Le support devient un espace de promenade de l’outil. Celui-ci va entrer sur la feuille et ne plus la quitter sauf pour la remplir. A la fin de la dictée l’outil sort de l’espace.
On ne forme qu’un seul tracé modulé suivant les sollicitations.
Plusieurs séances (en variant les outils et les médiums) sont possibles, avec changement de couleur et recouvrements. « Si le trait était » :
- un fil de laine
- un serpent
- une tige de roseau
- un tuyau d’arrosage
- une aiguille de pin
- une vague
- une pelure d’orange
- des nuages enroulés
- une branche de vieil arbre
- une herbe folle
- une ficelle ébouriffée
- une goutte qui dégouline
- un fil détricoté
- une petite anguille
- un dragon
- une antenne de (papillon…)
- un rai de lumière
- un arc en ciel
- une coquille
- des pattes de (mouches, fourmis, éléphants, zèbres…)…
- Etc.
Vocabulaire autour de la ligne :
- fine, épaisse -brisée, saccadée
- continue, discontinue, rapprochée, éloignée, éparpillée
- raide, souple, nerveuse, molle
- ondulante, sinueuse, tempétueuse, vagues, rides
- lente, rapide…
Il peut être intéressant de créer un répertoire des lignes.
Dessiner le merveilleux
À partir de la lecture de contes légendes…
Portraits de Vouivres et autres animaux fantastiques…
Lire quelques textes descriptifs et laisser les enfants faire des recherches personnelles pour représenter la Vouivre ou tout autre personnage. Le dessin définitif peut être repris en grand format…
« La vouivre est longue comme un baliveau de dix ans, grosse comme une tonne ; elle a quatre pattes courtes et crochues avec de longues griffes, une queue de lézard vert… (Le monde des Enfants, 1869)
La Vouivre est un serpent ailé qui porte un superbe diamant au milieu du front ou un anneau d’or au cou. On ne peut s’en emparer qu’au moment des foins […] on guette le moment où la Vouivre s’éloignera pour boire. Pour cela, elle est obligée de déposer son diamant […] (Charles Guillon, Chansons populaires de l’Ain, 1883) »
Citations recueillies par Edith Montelle dans L’œil de la Vouivre, Récits mythologiques, La Nuée Bleue, 1998 P 16-17 1998 (réédition chez Slatkine en 2006)
Photo prise dans Arts visuels Contes et Légendes, éditions ScérEn CRDP Franche Comté, 2009, p 43
